24/042020
L’affaire Abitbol a réveillé les vieux démons du sports français, les violences sexuelles dans le sport mais surtout l'omerta des instances dirigeantes des fédérations dans le traitement des affaires et de la place des victimes dans tous cela.
- En décembre 2019, une enquête du site d’investigation Disclose avait révélé soixante-dix-sept affaires de pédophilie en milieu sportif, des années 1970 à nos jours.
- Fin janvier, L’Équipe et L’Obs mettaient au jour le témoignage d’anciens athlètes qui dénonçaient les agressions sexuelles et le harcèlement moral dont ils avaient victimes. Plusieurs patineuses, à l’instar de Sarah Abitbol, accusaient leurs anciens entraîneurs d’avoir abusé d’elles. Elles étaient, à l’époque des faits, mineures.
Pour éviter que de telles situations se reproduisent dans les clubs, Roxana Maracineanu, Ministre des Sports, prend les devants. « Mon rôle, celui du ministère, est d’animer, d’encourager mais aussi de s’assurer que le mouvement sportif prend les mesures pour bâtir un véritable cordon sanitaire autour des pratiquants », relève la ministre des sports dans les colonnes du Monde.
Pour ce faire, elle envisage systématiser le contrôle des bénévoles dans les associations sportives. Et ce, au plus tard en janvier 2021.
« Je veux que la saison prochaine, les familles qui inscriront leurs enfants dans un club, une association sportive - et j’espère qu’elles seront nombreuses - soient assurées qu’il y a un avant et un après ces révélations dramatiques », poursuit-elle.
Encore en cours de développement, une plateforme sécurisée sera expérimentée dès cet automne par certaines fédérations. Le principe sera simple : il s’agira de faire remonter noms, prénoms, dates et lieux de naissance de tous les bénévoles recensés. Puis, en lien avec le ministère de la justice, d’effectuer une consultation automatique du fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV). Cette systématisation serait susceptible de s’appliquer à environ deux millions de bénévoles. Comme le souligne Le Monde, chacun pouvait déjà jusque-là faire l’objet d’un contrôle, sur sollicitation d’un club. Dans la pratique, cette vérification n’était faite que très rarement.
L’UNCU, s’engage pleinement auprès du Ministère des Sport.
Campagne prevenir les violences sexuelles dans le Sport tous concernés.pdf75.13 Ko